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Actrices à Hollywood
Eleanor PARKER (26/06/1922-†2013)
Cette dame magnifique, au visage quasiment parfait, à la chevelure flamboyante et aux yeux d’émeraude était aussi une comédienne de grand talent. Elle pouvait incarner des rôles diamétralement antagoniques. L’actrice affirmait elle-même ne pas toujours se reconnaître à l’écran. Elle se révèle dans une réalisation, plutôt rare et d’une remarquable humanité, « Pride of the Marines » (1945) de Delmer Daves, œuvre dénonciatrice des traumatismes de la Seconde Guerre mondiale. Elle campe ici une fiancée sensible et courageuse redonnant le moral à un GI rendu aveugle sur le champ de bataille (John Garfield). Dans un remake de « Of Human Bondage » (E. Goulding, 1946), elle tentera, sans succès, de faire oublier l’immense Bette Davis. Dans les rôles de garces ou de femmes rebelles, il arrivait peut-être qu’elle surcharge : « L’Homme au bras d’or » (1955) en est un exemple ; là, elle est une paralytique qui « exerce une emprise destructrice sur le pauvre Frank Sinatra, coincé entre son amour du jazz, son addiction à la drogue et son penchant pour Kim Novak. » (A. Sire) En revanche, il en est autrement pour « Interrupted Melody », sorti la même année et réalisé par Curtis Bernhardt. Dans cette œuvre, elle parvient à interpréter, avec beaucoup d’inspiration, le troublant destin de la cantatrice Marjorie Lawrence, atteinte d’une poliomyélite invalidante. Elle sera d’ailleurs nominée aux oscars. « Caged » (« Femmes en cage »), réalisé cinq ans auparavant par John Cromwell, sera néanmoins sa prestation la plus forte. Le film est une des rares incursions, au demeurant sans concessions, dans l’univers carcéral féminin. Tous les rôles crédités sont d’ailleurs joués par des femmes. Nous ne sommes pas prêts d’oublier le personnage de Marie Allen, injustement accusée de complicité de meurtre, persécutée par une gardienne-chef cruelle et impitoyable au physique impressionnant (Emerson Hope) alors qu’elle vient, contrainte et forcée, d’abandonner son enfant. On verra, plus tard, Eleanor manifester un tempérament farouche et indomptable face à un colon machiste et dominateur (Charlton Heston) qui s’achète une femme comme on se procure un(e) esclave ou une bête de trait (« The Naked Jungle/Quand la Marabunta gronde », 1954). La tension psychologique voire sexuelle entre les deux artistes lui valut le titre de « Lady Marabunta ». Quoi qu’il en soit, Eleanor Parker s’impose comme une belle figure féminine, digne d’admiration.
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Derniers commentaires
24.03 | 11:11
merci pour cette page consacré à la cinémathèque Algérienne. On souhaiterait avoir votre mail
20.08 | 16:38
je suis admirative de la STRADA j'adore le role g=de Guillieta Masina et Antoni Queen les prise de vue ce noir et blanc ces personnages..les instruments..les paysages.Ce film est un chef d'oeuvre
19.10 | 11:54
Le cinema est ma grande passion
27.12 | 13:16
place, qui répondent à ce qu'il a pu rêver dans sa captivité." (1946)
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